Interviews et autres médias


Excellente vidéo d’introduction sur l’affabulation freudienne :

Description:

L’interview de Michel Onfray présentée ici se focalise sur le contenu de son livre (Le crépuscule d’une idole)… et non sur la polémique qu’il a suscité… ce qui améliore grandement la fluidité de l’intervention.
La présentation se déroule donc dans un climat serein… loin du ton sensationnaliste adopté par certains animateurs d’autres émissions.

Vidéo s’attachant au complexe d’Œdipe et aux raisons de l’essor de la psychanalyse :


Interview parfaitement détaillée de Jacques Van Rillaer démystifiant la psychanalyse :

Deuxième partie
Troisième partie
Quatrième partie

Quand Freud lui-même devient son premier opposant

« Les désillusions de Freud sur l’efficacité thérapeutique de sa méthode »

Article très complet de Jacques Van Rillaer (Professeur émérite à l’Université de Louvain et coauteur du Livre Noir de la Psychanalyse) qui démontre, en reprenant et analysant la correspondance de Freud, combien le viennois en personne y avouait son profond pessimisme quant à l’efficacité supposée de sa psychanalyse.

Exemples :
« Je suis devenu thérapeute malgré moi » Freud (1896)
« L’analyse a épuisé ma patience à l’égard des tempéraments pathologiques » Freud (1929)
« Je n’ai jamais été un enthousiaste de la thérapie » Freud (1933)
« Il semblerait qu’analyser soit le troisième de ces métiers “impossibles”, dans lesquels on peut d’emblée être sûr d’un succès insuffisant [ungenügend]. Les deux autres, connus depuis beaucoup plus longtemps, sont éduquer et gouverner » Freud (1937)

Voici les liens vers l’article sur le site pseudo-sciences (qui reprend notamment nombre d’autres publications du même auteur) :
Première partie
Deuxième partie

Voici enfin le lien vers le blog « MediaPart » de Jacques Van Rillaer qui contient également de nombreux articles sur la question freudienne :
Le blog de Jacques Van Rillaer


Je ne résiste pas à l’envie de vous faire découvrir cette « Chronique de la haine ordinaire » signée Pierre Desproges dans laquelle, dès 1986, il dénonce déjà l’affabulation freudienne avec un ton grinçant et un cynisme jubilatoire :

Texte de la chronique :

Depuis pas loin d’un siècle qu’une baderne autrichienne obsédée s’est mise en tête qu’Œdipe voulait sauter sa mère, la psychanalyse a connu sous nos climats le même engouement que les bains de mer ou le pari mutuel urbain.

On a beau savoir pertinemment que la méthode d’investigation psychomerdique élucubrée par le pauvre Sigmund n’est pas plus une science exacte que la méthode du professeur Comédon pour perdre trente kilos par semaine tout en mangeant du cassoulet, ça ne fait rien, la psychanalyse c’est comme la gauche ou la jupe à mi-cuisse, c’est ce qui se fait maintenant chez les gens de goût.

Ce scepticisme à l’égard de la psychanalyse, mais aussi de la psychologie et de la psychiatrie qui s’y réfèrent de plus en plus, me vient, selon mes docteurs, des données de base primaires d’un caractère brutal et non émotif qui me pousse à manger le pilon du poulet avec les doigts ou à chanter l’ouverture de Tannhâuser dans les moments orgasmiques.

Scepticisme fâcheux dans la mesure où, ces temps-ci, j’aurais plutôt besoin d’un psy. Alors, pour tenir, je suis obligé de me shooter au penthotal et, comme il y a pénurie de penthotal, je me défonce au pain complet, malgré le risque de brioche. En dernier recours, je me suis ordonné une séance quotidienne de thérapie de groupe, tous les soirs, du lundi au vendredi… sur France Inter. Faut bien que vous serviez à quelque chose, chers auditeurs.

Bien ! Alors ce soir, nous allons nous défouler l’égo en jouant à mon moi et mon surmoi sont dans un bateau. Voici une histoire vécue, où le prestige des psy en prend plein le subconscient. Ma copine Betty Sartou, mère de famille à ses moments pas perdus pour tout le monde, a connu le malheur d’accoucher d’une espèce de surdoué qui s’appelle Grégoire, comme les moins cons des papes, mais c’est une coïncidence. A cinq ans et demi, ce monstre donnait des signes alarmants d’anormalité. Notamment, il préférait Haendel à Chantal Goya, il émettait des réserves sur la politique extérieure du Guatemala et, surtout, il savait lire malgré les techniques de pointe en vigueur à l’Éducation nationale.

Devant ce désastre, la maman et la maîtresse d’école estimèrent d’un commun accord que Grégoire était un mauvais exemple pour ses collègues de la maternelle et qu’il serait bienséant de le jeter prématurément dans le cours préparatoire. Oui, mais… à condition, dit l’Éducation nationale, que Grégoire subisse de la part d’un psychologue, par nous choisi, les tests en vigueur en pareille occasion. Au jour dit, mon amie Betty et son super minus se présentent au cabinet du psy, en l’occurrence une jeunesse binoclée de type « Touche pas à mon diplôme ». On prie la maman de rester dans la salle d’attente. Vingt-cinq minutes plus tard, la psychologue, dont le front bouillonnant se barre d’un pli soucieux, libère le gamin et accueille la mère.

– Madame, votre fils Grégoire peut sauter une classe. Il en a la maturité. Il a parfaitement réussi les tests de latéralisation (alors là, je vous explique : en gros, cela signifie que si on lui présente une cuillère, il aura tendance à l’attraper plutôt avec sa main droite qu’avec son pied gauche, c’est ça !). Malheureusement Madame, je ne vous cacherai pas qu’il semble souffrir de troubles affectifs probablement dus à… un mauvais climat familial. Voyez le dessin qu’il vient de réaliser. Je lui avais demandé de dessiner papa et maman. C’est assez clair, non ?

L’enfant avait dessiné un père gigantesque, dont la silhouette occupait toute la hauteur de la page, alors que la mère lui arrivait à peine au plexus dans un tout petit coin de la page.

– Pour moi, c’est clair, soupira la psychologue. Cet enfant marque une tendance à la sublimation de l’image du père, tendance subconsciemment contrecarrée par une minimisation tout à fait anormale de l’image et donc du rôle de la mère dans le contexte familial. Je ne vois malheureusement pas d’autre explication.

– Moi, j’en vois une, dit Betty. Mon mari mesure un mètre quatre-vingt-treize et moi un mètre quarante-sept.


Enfin, voici illustrée avec humour « L’attention flottante »

L’attention flottante est une des théories les plus surprenantes développées par Freud. Selon lui, les inconscients communiquent. Nul besoin donc pour le thérapeute d’écouter son patient avec attention. Il peut même dormir pendant les séances, la psychanalyse fonctionnera de toute façon. L’inconscient du thérapeute aura retenu les éléments essentiels exprimés par l’inconscient du patient au fil de son discours.

En réalité, en lisant la correspondance de Freud, on réalise qu’il se plaignait souvent de grandes fatigues et y avouait même dormir en consultation. Comme on dit, ce concept surprenant n’aurait-il donc pas été créé pour les besoins de la cause ? Autrement dit, on peut en conclure que Freud justifie son comportement par des théories fumeuses (voir la première vidéo).

Illustration : Philippe Geluck – Ma langue au chat